Louve en juillet de Gabrielle Filteau-Chiba

Premières phrases du livre

C’est impossible comme tu es belle. Ma toute petite coyote grise à moitié chienne. Fille de Friendly qui porte si bien son nom et d’un père aussi sauvage qu’inconnu. Ta mère, une alpha au regard d’ambre embrasé, est d’une lignée qui coursait autrefois sur les banquises du Nunavik. Avant d’arpenter le nord du Québec à fière allure en tête de file, elle faisait valser fuser traîneaux et mushers de bord en bord de l’Alaska.

Pourquoi ce titre

J’aime beaucoup l’écriture de Gabrielle Filteau-Chiba même si j’ai eu une relation haine / amour avec son triptyque Encabanée/ Sauvagine / Bivouac que j’ai autant aimé que détesté. Louve en Juillet est le premier titre de la nouvelle collection «  Aminales » chez les éditions Dépaysage, dont Gabrielle Filteau-Chiba est elle-est même éditrice ! J’étais donc curieuse de découvrir ce nouveau texte de l’autrice.

Résumé

« Tu m’apprends comment prendre soin de toi à mesure que j’apprends la vie dans la forêt boréale, la neige, le silence : fendre le bois, tenir tête aux éléments, dormir parmi les craquements de toutes parts, en dedans comme au-dehors, domptant mes peurs une à la fois : la pénombre peuplée d’esprits, les maladresses qui tuent, la glace mince, les bruits de moteur qui se rapprochent de notre refuge, la bêtise humaine, mourir gelée, te perdre, me perdre. »

Mon avis :

Avec Louve en juillet, Gabrielle Filteau-Chiba nous propose un magnifique texte sur l’amour inconditionnel qu’elle porte à Sequoia, sa chienne, mi-coyote mi-chienne. Une ode à l’amour que porte un maître à son animal et vice versa.
Ce petit livre est un magnifique hommage à sa compagne à quatre pattes, présente dans ses moments de joie ainsi que dans ses grosses galères de vie.

L’écriture de Gabrielle Filteau-Chiba reste d’une beauté saisissante : douce, poétique et profondément envoûtante. Ce bijou littéraire embaume la tourbe fraîche, le bois humide et les hivers canadiens.
À savourer avec un chocolat chaud, blotti sous un plaid, tant il est une véritable lecture-doudou.
Les lecteurs qui ont lu le triptyque Encabanée / Sauvagine / Bivouac y retrouveront de petites références.
Personnellement, je n’aime pas trop les livres courts, mais celui-ci m’a totalement conquise, et l’avantage que j’y vois, c’est que je vais pouvoir le relire très souvent.
Louve en juillet inaugure la toute nouvelle collection Animales, parue chez Dépaysage et dirigée par l’autrice elle-même. Le premier titre étant une merveilleuse pépite, j’ai hâte de découvrir les autres titres à venir !